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LE RHÔNE, vu par le fleuve et l'olivier  
 
 
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HISTOIRE (S) DU RHONE

 
 
 
Les rhodanosaurus ont été les premiers riverains du Rhône ... 
N'osant traverser ce fleuve puissant et divagant capables de crues impressionnantes, ils n'ont laissé des ossements que d'un côté. 
 
Les rives du Rhône ont été des lieux de construction de villes et d’activités dès les premiers âges ... 
 
Prolongée au Nord par la vallée de la Saône, en communication aisée avec l’Est (vallée du Rhin et du Danube) par la porte de Bourgogne, avec le Nord-Ouest par la vallée de la Seine, la vallée du Rhône a très vite constitué une grande voie de communication et de commerce nord-sud, entre l'Europe du nord et celle du sud, entre les Germains et les Latins. 
 
Rhodanos des grecs, Rhodanus des romains, le fleuve est à la fois voie et frontière. 
 
 
QUELQUES REPERES HISTORIQUES : 
 
- Paléolithique supérieur – Mésolithique  
(- 30 000 à 15 000 ans) :  
Début estimé de la navigation sur les fleuves 
Premières peintures dans des grottes au bord du Rhône. 
 
- Fin du néolithique (- 5000 ans) :  
Premiers vestiges en Mésopotamie et Egypte (radeaux utilisés pour la pêche et le transport commercial) 
Présence humaine avérée sur les bords du Rhône (peuples venant du sud, ancêtres des Ibériques), dans des grottes creusées dans les massifs calcaires. 
 
- Jusqu'en - 1000 
Région peuplée de Ligures, descendants des hommes préhistoriques, petits, trapus, vigoureux et batailleurs. 
Apparition des bories, cabanes de bergers en pierres sèches.  
 
- Entre –900 et –500 
Arrivée des Celtes (indo-européens originaires d'Europe centrale). Civilisation Celto-Ligure. 
 
Villages fortifiés sur les hauteurs (Oppida) 
Confédération composée d'une cinquantaine de peuplades 
dirigées par un roi : 
les Voconces de l'Isère au Ventoux,  
les Cavares dans la plaine du Comtat,  
les Salyens sur la rive gauche du Rhône au Var,  
les Tricastins, entre le Roubion et l'Aygues, sur les bords du Rhône  
 
- Vers -600 : 
Visites précoces des côtes par des peuples orientaux (Crétois, Phéniciens puis Grecs), qui cherchent îlots, collines, petits fleuves, ports étroits et profonds pour créer des comptoirs commerciaux permanents.  
Les navigateurs de l'île de Rhodes qui vont jusqu'à Rosas en Espagne donnent probablement son nom au fleuve Rhône.  
 
Un groupe venu de Phocée (mer Ionienne) crée Marseille.  
Le roi local, Nann, les autorise à s'installer, pour les avantages commerciaux plus que par la légende qui dit que la belle Gyptis, fille de Nann, tomba amoureuse d'un jeune phocéen, Protis.  
Développement rapide, surtout après –540. 
Les Marseillais doivent vite se défendre contre les Ligures, les Etrusques et les Carthaginois, notamment en Corse.  
Victoire célébrée à Delphes par le "Trésor des Marseillais". 
 
- Vers -300 : 
Marseille est la première république, aux institutions stables et simples, orientées vers le commerce. 
Un illustre navigateur marseillais assez menteur, Pythéas, 
organise une expédition pour l'Angleterre, puis Thulé (Islande), aux Shetlands et en Norvège. 
Euthymène va jusqu'au Sénégal qu'il prend pour le Nil. 
 
Echanges avec l'Orient jusqu'en Egypte, notamment pour l'ambre de la Baltique et l'étain de Bretagne, acheminés jusqu'à Marseille par les routes terrestres gauloises de la vallée du Rhône et de la Saône, et les productions locales (vins, sel, salaisons, plantes aromatiques). 
La Massalie s'étend jusque Avignon et Cavaillon. 
 
Remontées du Rhône à la voile, à l’aviron ou en halant les embarcations, vers la Loire, la Seine ou le Rhin. 
 
Les Gaulois utilisent le Rhône pour leurs convois commerciaux qui traversent le pays, du Nord à Marseille, en trente jours. 
 
Expansion de Marseille au détriment des Salyens qui réagissent en détruisant la colonie de Théliné et en installant Arles à la place.  
Le roi Catumarandos attaque Marseille qui lui paye une forte rançon. 
 
-200 : 
Marseille soutient les romains lors des guerres contre  
Carthage.  
Lorsque Hannibal traverse le Rhône près d'Orange avec ses éléphants, deux légions ont débarqué à Marseille mais doivent repartir sans combattre car Hannibal a décidé de franchir les Alpes plus au nord.  
Région peu touchée par cette invasion. 
 
- En –189 et –154. 
Les troupes de Rome, maîtres de l'Espagne et ayant besoin de voies de communication mettent au pas les pirates et brigands Ligures.  
 
- En -125 : 
Marseille menacée par les Salyens fait appel aux romains.  
Le consul Sextius Calvinus arrivé avec de nouvelles légions détruit la capitale Salyenne d'Entremont et fonde la première capitale de la future Narbonnaise sur le site d'Aquae Sextiae (Aix-en-Provence). 
Le proconsul Domitius étend la domination de Rome sur la moitié sud de la France.  
La Provincia, future Provence est vite menacée par les Teutons et les Cimbres, et défendue par le consul Marius. 
Nombreuses batailles avec les tribus gauloises.  
L'occupation romaine laisse de nombreux vestiges à Arles, Vienne, Lyon...  
Colonies à Valence, Die, Nyons, Lue, Saint-Paul-Trois-Châteaux.  
La grande voie romaine ou Domitienne traverse la Berre près de Duzera (Donzère), débouche, par les combes de cette localité, dans les plaines d'Acusio (Montélimar), d'où elle se dirige sur la station de Batiana, aujourd'hui Bance, dans le territoire de irmande. Après avoir longé la colline de Livron, passe à Ambonil (Umbunum ), rejoint la route de Valence à Die et passe à Valence, Châteauneuf, Tain, Saint-Vallier, Bancel, Roussillon, ... 
 
- En -58 : 
La Provincia est administrée par le jeune Jules César qui depuis cette base d'opération envahit la Gaule du nord.  
Pendant la guerre civile qui ébranle Rome, Marseille soutient Pompée. Jules César en fait le siège sur terre et sur mer.  
 
- En –49 :  
Marseille perd ses bateaux, son trésor, son indépendance. 
 
- Au 1er siècle 
Tarascon, petite bourgade de pêcheurs devient un centre religieux. 
L'importance des villes voisines de Nemausus (Nîmes) et Arelate (Arles) incite les romains à implanter de façon permanente une surveillance fortifiée sur le rocher de Tarascon. 
La Tarasque, crocodile ou dragon mythique , provoque des ravages, sur la plaine au bord du fleuve  
 
- Vers l'an 50 
Tarascon est un ancien comptoir phénicien favorable au commerce, les Romains y font passer une route très fréquentée et l'agglomération se développe. 
 
- Jusqu'en 250 
Durant une assez longue période, la Pax Romana permet l'assimilation des populations à l'empire romain.  
Construction de ponts, de bâtiments d'agrément, de théâtres (Arles, Marseille, Fréjus, Orange, ...), de thermes publics. 
Les Gallo-Romains de la vallée du Rhône commercent avec les marchands d'Orient qui introduisent les cultes de Cybèle et de Mithra. 
 
Le sénateur Annius Camars, arlésien donne son nom à la Camargue...).  
Le Languedoc-Roussillon forme la province Narbonnaise. 
 
La langue le Latin et des écoles s'ouvrent à Marseille et Arles.  
Les anciens dieux ligures s'intègrent au Panthéon, Toutatis 
devient Mars, et Belenos Apollon... 
 
- De 250 à 300 
Apparition du christianisme. 
Selon la légende, cette nouvelle foi a abordé en Gaule aux Saintes-Maries-de-la-Mer avec les trois Marie (Marie-Jacobé, Marie-Madeleine, et Sara, leur servante noire). 
De la Camargue, le christianisme remonte la vallée du Rhône, au grand mécontentement des Romains. 
Quelques ermites (anachorètes) s'installent dans des grottes et répandent "la bonne parole".  
Début des persécutions. 
 
- Au Ve siècle 
Lyon, Vienne et Arles deviennent des villes chrétiennes.  
Peu à peu un réseau urbain s'organise autour des cités (Valence, Viviers, Die, Saint-Paul). 
 
Les Wisigoths s'installent dans l'actuel Languedoc-Roussillon, formant la Septimanie. 
 
Après les Wisigoths en 412, les Alains en 430, les Bourguignons viennent, en 460, se fixer dans le Valentinois et y fondent un royaume qui dure jusqu'au milieu du VIIIe siècle. 
 
- En 476  
la ville d'Arles tombe aux mains des Wisigoths. 
 
- Vers 500 
Les Burgondes aidés des Francs s'emparent de la basse Durance. Ils sont arrêtés en Arles par les Ostrogoths.  
Théodoric, le roi des Ostrogoths, repousse les Burgondes au-delà de l'Isère et rétablit brièvement les institutions romaines. 
 
- En 536 : Les Francs se font céder la Provence. 
Pour les descendants de Clovis, la Provence n'a que l'intérêt du débouché Méditerranéen qu'offrent ses ports. 
Démembrements et pillages lombards. 
 
- A partir de 700 
Relative autonomie des comtes francs installés en Provence. 
Les Sarrasins montent jusqu'à Lyon en passant par les Pyrénées, mais, arrêtés par Charles Martel en 732, ils se replient sur le Sud-ouest. 
Les comtes provençaux s'insurgeant contre le pouvoir central, Charles Martel s'empare en 736 d'Arles et Marseille.  
L'armée franque revient en 737 et massacre la quasi-totalité de la population d'Avignon. Le renfort des Lombards permet de chasser provisoirement les Sarrasins en 739. 
 
La Septimanie est temporairement dominée par les Arabes, 
avant d'être conquise par Charlemagne, qui la nomme Marche de Gothie. 
A la mort de Charlemagne, la Provence est attribuée à Lothaire.  
 
- A partir de 838 
Les Sarrasins reviennent et dévastent Marseille.  
Arles est pillée en 842. Des Normands passent en Méditerranée envahissent la Camargue. 
 
- En 843 
Par le traité de Verdun, l'Empire de Charlemagne est divisé en trois souverains indépendants, la Provence est incluse dans la part de Lothaire*. Son royaume s'étend de l'actuelle Hollande au sud de l'Italie. 
Le Rhône devient une frontière politique. 
Tarascon, devient de part sa position sur le Rhône, une zone frontalière stratégique. 
 
- En 860 
Les pirates normands pillent et ravagent la vallée du Rhône. 
 
- En 1033 
Royaume de Bourgogne intégré au Saint Empire Romain Germanique.  
Nouvelle période de prospérité, qui enrichit les villes : nouvelle population de bourgeois payant l'impôt en argent (non plus en corvées). 
Coches et barques circulent sur le Rhône. 
 
Apparition des routiers et les aventuriers. Plusieurs de ces compagnies, de retour d'Italie, veulent traverser le Valentinois, mais le comte s'y oppose. Les routiers s'emparent de Châteauneuf et font prisonniers l'évêque de Valence, le prince d'Orange et le comte de Valentinois. 
Aimery de Sévérac, chef des routiers, met le pays à rançon, et obtient le libre passage. 
 
- En 1125 : 
La partie sud de la Provence est donnée à la maison de Catalogne et la partie nord au Comte de Toulouse. 
Le Comte Raimond VI de Toulouse, accusé de favoriser les Cathares, est ajourné à comparaître en personne devant un 
concile à Valence. Mais les croisés ne veulent pas poser les armes. Il est excommunié. Simon de Montfort accourt mais le comte Aymar, qui commande les révoltés, le contraint à se retirer. 
Le concile de Latran laisse à Raimond VI la jouissance de  
ces terres provençales. En partant de Marseille, Tarascon  
et Avignon, il reconquiert son royaume soulevé contre  
Simon de Montfort.  
Simon de Montfort installe des chevaliers français dans le sud ouest et écarte l'hégémonie catalane. 
 
La ville indépendante d'Avignon prend l'avantage sur Guillaume des Baux. Le clergé oblige le roi de France Louis VIII à mettre le siège devant Avignon finit par capituler et voit ses remparts détruits ainsi que son fameux pont Saint Bénezet.  
Mais, malade, il ne peut continuer la campagne. 
 
Raimond VII est obligé de céder à Louis IX une grande partie de ses états, et les Capétiens s'installent dans la forteresse de Beaucaire. 
 
- En 1176 
Les comtés du Diois et du Valentinois sont réunis. 
 
- En 1177 
Début de la construction du Pont St-Benezet (dit d'Avignon) : 22 arches et plus de 900m de long 
 
- En 1216 : 
Le pouvoir vacant est confié par les seigneurs provençaux à jeune Raimond Berenger V, premier Comte Catalan à administrer directement les terres provençales.  
Il installe sa cour à Aix-en-Provence, crée une administration forte et unifie la région. 
 
- En 1245 : 
Après la mort de Raimond Berenger V, Charles d'Anjou, fils de Blanche de Castille, épouse l'héritière de Provence et s'empare ainsi de la région en 1246.  
A son retour de croisade en 1251, il doit mettre fin à une révolte mené par un seigneur des Baux soutenu par Marseille, Arles et Avignon. Paix totale signée en 1257. 
Période de forte prospérité et croissance démographique.  
 
Installation des Papes en Avignon, qui deviennent propriétaires de tout le Comtat durant presque 100 ans.  
Avignon prend un large essor avec un flux de population d'origine italienne, catalane, allemande, française et languedocienne, selon la nationalité des Papes élus. 
 
Trafic fluvial intense : Avignon s’approvisionne en bois, laine, plantes tinctoriales, cuivre, étain, fer, plomb, chanvre, étoupe, poix, poisson et bétail, et exporte le fruit de ses industries prospères : blé, cuir, cordes, draps…  
La batellerie, organisée en corporation de nautes, assure ces échanges, tandis que les portefaix, surnommés les gagnedeniers en raison de leur maigre salaire, s’activent au déchargement des marchandises. 
 
Les moines construisent les ponts les plus solides et les plus importants, ceux des Romains s’étant effondrés plusieurs fois.  
Il en existe quatre entre Lyon et la mer pour franchir le Rhône : le célèbre pont de Saint-Bénezet, et ceux de la Guillotière, de Vienne et de Pont-St-Esprit au XIIIème siècle. 
La construction du pont de Saint-Esprit de 1265 à 1309 est un des faits majeurs de la période médiévale.  
Le pont construit un peu en amont de Saint-Saturnin du Port(aujourd’hui Pont-Saint-Esprit) est placé sous la protection du Saint-Esprit, qui aurait assisté les bâtisseurs.  
Un oratoire, puis bientôt un hôpital et une chapelle sont élevés à son entrée occidentale alors que le roi de France installe sa puissance sur la rive droite du fleuve. L’œuvre chargée de gérer l’entretien de l’ouvrage exploite le succès de la légende pour attirer pèlerins et donateurs. Point stratégique majeur dans la moyenne vallée du Rhône, important nœud commercial, sa conservation est confiée à une fraternité laïque dirigée par trois recteurs qui ont d’abord recours au produit des quêtes, des dons et des legs, puis à partir des années 1382-1390 à la perception d’une taxe sur le sel, le “petit blanc” du nom de la pièce qui sert à la régler. 
 
Grande fragmentation politique : les comtés de Roussillon et de Cerdagne, de langue catalane passent dans l'orbite des rois d'Aragon, alors que le Bas-Languedoc passe sous la domination de la maison Trencavel, puis après la Croisade des Albigeois sous celle du roi de France.  
Le traité de Corbeil de 1258 entérine cette division : les Corbières forment la frontière entre le royaume de France  
et le royaume d'Aragon 
 
- En 1302 
Arles est capitale d’un royaume qui fait partie du Saint-Empire romain germanique.  
Le Rhône est frontière : les pays de gauche sont d’Empire(d’Empi), les pays de droite sont de France (de Réaume ou Riaume). 
Les villes jumelles deviennent soeurs ennemies, mais le Rhône reste le trait d’union entre le Nord et le midi. 
 
- De 1309 à 1378 
La vallée du Rhône jouit d’un renom mondial avec Avignon comme capitale de la chrétienté.  
 
- Vers 1340 
Apparition de famines, et de la peste noire décimant la moitié de la population de Provence. 
 
- En 1365 
Charles IV, empereur du Saint empire Romain Germanique, se fait couronner roi d'Arles. 
 
- Jusqu'en 1481 
La paix revenue, les villages se repeuplent d'étrangers venus d'Italie à Marseille, des Ligures dans les Alpes Maritimes, des piémontais entre Manosque et Cavaillon.  
Les nouveaux venus de religion vaudoise fondent un bastion d'hérétiques.  
Des Savoyards s'installent dans le Comtat. 
 
On cultive le blé, la vigne, l'olivier, les figues, les amandes, le chanvre, la lavande et le vermeil du chêne Kermès (teinturerie).  
L'élevage est prépondérant, et l'on commence à faire transhumer boeufs et moutons. 
Les routes plus sûres favorisent commerce et artisanat (cuir, peaux, laine, tissage).  
La soie est importée d'Italie. Des moulins à papier s'installent dans le Comtat, des verriers dans le Lubéron.  
Le commerce est entre les mains de banquiers Avignonnais au détriment de Marseille affaiblie. 
 
En 1435, René d'Anjou, surnommé "Le Bon Roy René", hérite de la Provence et séjourne souvent dans son château au bord du Rhône à Tarascon.  
Avec sa cour de chevaliers, de nobles familles et d'artistes, il organise des tournois et des fêtes, dont les Jeux de la Tarasque qui ont encore lieu chaque année, le dernier week-end de juin.  
Il conclut des accords internationaux de commerce avec Gènes, Florence, Tunis, favorise la prospérité, accorde sa protection aux juifs moyennant de substantiels versements d'argent, et il lève unilatéralement de nouveaux impôts. Il fait codifier le droit public provençal. 
A sa mort, en 1481, la Provence devint française, car il déshérite son successeur naturel (René II de Lorraine) au profit de Charles du Maine. Ce dernier, sans successeur, donne ses terres à Louis XI. 
 
Passage des navires vikings sur le Rhône, qui voit prospérer d’autres pirates appliquant une taxation sur les voyageurs et les marchandises.  
Louis IX, sur le chemin des croisades, fait la rencontre, à Glun, d’un seigneur qui prétend faire payer un droit de passage à son armée. Les péages deviennent par la suite une institution. 
 
- En 1481 : 
Louis XI donne les pleins pouvoirs à Palamède de Forbin. Après sa mort, les Provençaux veulent leur indépendance, et le représentant du roi a l'idée d'orienter cette agressivité sur les juifs : en 1484 un pogrom a lieu à Marseille, et les juifs sont expulsés d'Arles. 
 
- En 1496 
La France veut faire valoir les droits d'Anjou sur Naples, la guerre reprend en Italie.  
Les Marseillais arment à la course (deviennent pirates) et pillent de nombreux vaisseaux Génois, Florentins et Espagnols. Le roi ordonne la construction d'un quai pour désencombrer le port des prises nombreuses. 
 
- 1520 
Les français sont chassés d'Italie, le connétable de Bourbon trahit la France et envahit la Provence. La population rase les faubourgs des villes et s'enferme dans les remparts. 
 
La Réforme se répand en Vivarais dès 1528 . Les “idées nouvelles” sont combattues très vite par les autorités ecclésiastiques, notamment par l’Évêque de Viviers. 
Les protestants du Vivarais, arrêtés, risquent la prison, les galères ou la mort. Le Rhône est pour les révoltés comme pour les candidats à l’exil, soit un obstacle à franchir soit une voie de pénétration ou de fuite.  
 
- A partir de 1530 
Les montagnes du Lubéron, repeuplées de Piémontais et de Dauphinois se réclamant de la secte des Vaudois.  
Déjà dénoncés comme hérétiques lors de l'expulsion des juifs en 1501, ils sont de nouveau inquiétés par l'église. 
Premières exécutions à Aix en 1534. 
 
- En 1535 
La France s'allie aux Turcs, met la main sur Barcelonnette, la Savoie et le Piémont. Charles Quint franchit de nouveau le Var et masse ses troupes sur Marseille et Avignon.  
Sans ravitaillement, il se replie en 1536.  
 
Le Comté est délimité par le Rhône, la Durance, l'Ubaye et le Var. L'administration de France bien acceptée permet une reconstruction assez rapide.  
La noblesse est peu nombreuse et la classe dirigeante est constituée de marchands.  
La terre appartient souvent à celui qui la cultive.  
Différences sociales peu marquées. 
 
Les productions principales sont le blé, la vigne et l'élevage. Nombreux bergers.  
Grands troupeaux de boeufs et de taureaux en Camargue. 
Le ver à soie se développe avec la multiplication des mûriers blancs, les plans de tabac donneront lieu plus tard à une industrie. 
Industrie régionale : tissage de la soie, du satin et du velours, moulins, tannerie, savon de Marseille, papier, tuiles, briques et carreaux, fonderies pour les canons des galères. 
Le grand commerce est concentré en Avignon et à Marseille grâce à la présence de banques italiennes et lyonnaises. 
Par le Rhône descendent la soie, le cuir, le chanvre, et les métaux venus de Lyon.  
 
Développement des arts et de la culture. 
Nostradamus né en 1503 à St. Rémy, médecin spécialiste de la peste consulté par Catherine de Médicis et médecin du roi écrit ses centuries. 
L'état sanitaire est médiocre et provoque une épidémie de peste environ tous les 10 ans. 
 
Clergé nombreux mais médiocre, amenant de plus en plus de gens à adhérer à la réforme de Luther.  
Seuls les jésuites créent un collège en 1593, les autres ordres monastiques sont en pleine décadence. 
Persécutions accrues des hérétiques. 
En 1555 une cage de fer au sommet du palais des Papes sert à enfermer les hérétiques jusqu'à la mort. 
 
- En 1560  
Début des guerres de religion, avec le soulèvement des protestants.  
Orange se met sous la conduite de Perinet Parpaille.  
La reine mère envoie le Comte Sommerive balayer les bandes qui infestent le Comtat et reprendre Orange.  
Parpaille est exécuté en 1562 (le sobriquet "parpaillot" désigne en Provence un protestant).  
La prise d'Orange amène le Baron des Adrets à se convertir au protestantisme, il s'empare de Mornas, y commet un carnage et lance sur le Rhône un bateau de cadavres vers Avignon portant la mention : "Gens d'Avignon, laissez passer ces marchands, car ils ont payé le péage à Mornas." 
 
A Valence, Montélimar, Romans, Saint-Paul-Trois-Châteaux, les protestants s'emparent des églises. Après le massacre de Vassy, la révolte devint générale. 
Le baron des Adrets devint suspect à son parti, qu'il compromet par ses cruautés, ce qui le fait arrêter à Valence en janvier 1563. 
 
La peste réapparaît et la guerre s'arrête. 
 
- En 1584 : 
L'arrivée d'Henri IV comme roi protestant relance les hostilités, La guerre met à feu et à sang la Provence, tour à tour envahie par les Espagnols et les Savoyards, et ne s'arrête que lors de l'abjuration d'Henri IV en 1594.  
 
- Vers 1645 
Troubles dans le Comtat liés à la fiscalité et du chômage.  
Louis XIV renforce son pouvoir à Marseille et sur toute la Provence.  
Le Clergé poursuit son redressement, aidé par le courant totalitaire de son mode d'administration. 
 
Le hollandais Van Ens assèche le marais d'Arles et permet la mise en culture de 2 500 ha.  
Le déboisement s'amplifie de façon critique.  
L'huile d'olive et le vin sont produits en trop grande quantité, on transforme le vin en eau de vie à exporter.  
La lavande se développe pour les abeilles et le miel.  
Les laboureurs deviennent rentiers en louant de petites parcelles à des métayers. Les impôts continuent d'augmenter. 
 
Navigation sur le Rhône à l'aide d'un ensemble de bateaux de formes et de fonctions différentes.  
Services réguliers de coches d'eau halés par des chevaux, où sont mêlées toutes les classes de la société. 
Départs et étapes sont fixés par des horaires, le prix et les 
conditions du voyage sont affichés. Cependant, le voyage  
en coche reste une aventure. 
 
La descente, "la descize", s'effectue à "gré d'eau", les bateaux sont dirigés individuellement à l'aide de grands avirons de pointe, placés à l'avant et à l'arrière.  
La remontée exige des attelages de 20 à 40 chevaux et des hommes nombreux.  
 
- Jusqu'à 1660 
le traité des Pyrénées de 1659 rattache le Roussillon et le nord de la Cerdagne au royaume de France, mais les provinces de Languedoc et de Roussillon restent séparées administrativement. 
 
Guillaume du Vair applique l'Edit de Nantes, autorise le culte protestant, Il remet également rapidement l'économie en route et crée la première chambre de commerce moderne en France et peut-être au monde, en 1599 à Marseille. 
 
L'industrie stagne, le commerce intérieur est faible.  
Arles et Marseille déclinent lentement. 
 
Début de construction des canaux de jonction entre les fleuves français. 
 
Navigation sur le Rhône : Sapines (3 mariniers et 2 chevaux), coches , penelles, seysselandes, barques couvertes, 
savoyardeaux (bateaux bois).  
L'entretien de ces bateaux nécessite un calfeutrage 4 à 5 fois par an. 
Les voies navigables du Rhône sont ensablées et l'argent manque pour les entretenir. 
 
La langue parlée est le Provençal  
(noblesse et bourgeoisie comprise). 
 
L'agriculture régionale marque un net déclin. 
Les projets d'irrigation ne voient jamais le jour.  
Le gel de 1709 détruit la majeure partie des oliviers, la vigne se développe. L'élevage marque un net déclin. 
 
Sous la poussée de Colbert, grands progrès de l'industrie. 
Début d'exploitation des mines de charbon.  
Nombreuses fabriques à Marseille dans des domaines divers : (tannerie, tissage, papeterie, chapellerie, savon, sucre à partir de mélasse des îles. 
La Chambre de Commerce permet des échanges internationaux de Marseille (en particulier avec les pays du Levant) prépondérants dans l'économie locale surtout après la franchise fiscale accordée par Colbert.  
 
La révocation de l'Edit de Nantes entraîne de nouvelles persécutions à l'encontre des protestants, les dragonnades 
occasionnent 83 conversions forcées en tout 1500 protestants (dont des orangeois) fuient le pays, sutout pour la Prusse. 
 
Madame de Sévigné, à Grignan, dépeint la vie de la noblesse provençale. 
Les scientifiques sont nombreux dans les domaines aussi divers que la botanique, la cartographie ou l'astronomie. 
 
- XVIIIème siècle : 
Marseille devient progressivement la grande capitale de Provence. L'agriculture stagne. 
 
Les barques des bateliers remontent ou descendent le fleuve, libres de toute contrainte. Le commerce est florissant et Beaucaire est le rendez-vous des marchands qui y organisent une foire chaque été. 
Apogée de la cité de Tarascon, dédiée à Ste Marthe, qui a vaincu la Tarasque. 
 
- 1720  
Le 25 Mai, un navire marseillais, le "grand saint Antoine", rentre de Syrie en faisant état de décès causés par "des fièvres malignes pestilentielles". L'équipage doit être placé en quarantaine et la marchandise brûlée. Mais par intérêt, les papiers du bateau sont falsifiés, et la grande peste dure plus de 2 ans, touche toute la basse Durance et le Var à l'exception du Comtat Venaissin qui dresse un haut mur de plusieurs dizaines de km (des vestiges subsistent encore) gardé nuit et jour par des soldats. 
 
- 1740 
La démographie repart. L'exode rural commence, lié à une agriculture moins rémunératrice et une industrie en développement. 
La rive droite du Rhône est l’objet des soins attentifs du pouvoir, particulièrement l’archevêque de Narbonne, président des États du Languedoc et des États particuliers du Vivarais. 
 
Guerre en Provence lors de la succession d'Autriche.  
Les protestants du Languedoc sont prêts à les soutenir. 
 
- Jusqu'en 1788 
Vie politique relativement linéaire, le pouvoir est concentré entre les mains des intendants. 
Envoi de paysans mercenaires pour lutter contre le fort brigandage. 
Les Marseillais continuent d'armer à la course durant la guerre avec les Autrichiens, mais aussi pendant la guerre d'indépendance américaine. 
 
Siècle des lumières : architecture des hôtels particuliers des grandes villes, enseignement fort présent.  
Nombreux érudits encyclopédistes (le père Pézénas qui fonde l'observatoire de Marseille, Tournefort, Peysonnel,médecin de la peste, Adanson, D'Inguimbert à Carpentras et de Méjanes à Aix). 
 
Equipages du Rhône : bateaux, cavalerie et hommes. 
Début des coques de fer sur les bateaux fluviaux. 
 
- 1789  
Les révoltes partent des villes, puis gagnent les campagnes. 
Douze mille citoyens armés se rassemblent dans la vallée du Rhône, et jurent « de rester à jamais unis, de se donner mutuellement toute assistance, et de voler au secours de Paris et de toute autre ville de France qui serait en danger pour la cause de la liberté.  
Jusqu'à 1791, Marseille anime la fureur révolutionnaire.  
Les Avignonnais révolutionnaires s'opposent au reste du Comtat favorable à la royauté. 
Arles qui compte de nombreux aristocrates est aussi le théâtre de violents épisodes. 
En 1791, Avignon est réunie à la France. 
En 1792, on annonce en juillet le départ pour Paris d'un bataillon de 500 marseillais qui entonnent la marseillaise composée par Rouget de l'Isle. 
 
- Vers 1800 
Tarascon devient le chef-lieu du district (arrondissement actuel d'Arles) et siège d'un Tribunal de 1ère Instance, le château est alors utilisé comme maison d'arrêt. 
 
- Vers 1815 
L'époque Napoléonienne ramène le calme.  
Le bilan est lourd, de nombreux marchands ont fui, emportant la prospérité commerciale, les terres sont peu cultivées et des bandes de brigands sévissent. 
 
Opposition à la marche du duc d'Angoulême sur Paris; Après avoir remonté la vallée du Rhône jusqu'à Valence, il est arrêté devant Romans par les troupes impériales. Il rétrograde sur Pont-Saint-Esprit, puis se retire sur La Palud.  
Le duc conclut une capitulation avec le général Gilly. 
 
Le bateau à roues joue un grand rôle dans la vie économique pendant un court espace de temps, caractérisant l'époque du romantisme bourgeois qui voit naître le "tourisme". 
 
- 1825  
Des compagnies se créent sur la plupart des grandes rivières, pour l'exploitation de bateaux à roues et assurent le transport 
rapide des voyageurs et des paquets, prenant la place des coches d'eau. Elles disparaissent à leur tour à partir de 1850 devant la concurrence du chemin de fer et la canalisation systématique des rivières. 
 
L’adaptation de la machine à vapeur aux embarcations fluviales favorise les initiatives dans le domaine des transports.  
En 1827, l’américain Edward Church et le genevois François Mathieu lancent sur la Saône deux compagnies fluviales : " Les Paquebots " pour le transport des voyageurs et " les Gondoles à vapeur " pour celui des marchandises.  
En 20 ans, une demi-douzaine de compagnies se livrent une concurrence sauvage et acharnée sur le Rhône et la Saône en se battant sur les prix, la vitesse et le confort. On assiste alors à une véritable guérilla fluviale dans le couloir rhodanien : on surchauffe tant les machines pour doubler le concurrent que certaines explosent... alors que certains équipages de bateliers et de gondoliers n’hésitaient pas à se jeter à l’abordage des autres bâtiments. 
 
- 1830 
Restauration de Louis XVIII et Charles X.  
La révolution de 1830 est peu active, le pouvoir est donné à des commerçants libéraux mais conservateurs, anticléricaux et antidémocratiques.  
Constitution parmi les petits commerçants et artisans ainsi que dans la jeunesse instruite des oeuvres de Saint-Simon un courant de gauche préfigurant le socialisme. 
 
Amélioration des route pour les nombreuses diligences, des ponts remplacent les bacs, les ports sont aménagés pour recevoir les bateaux à vapeur en mer et sur le Rhône. 
 
Les villes sont modernisées (le Prado à Marseille...), on éclaire au gaz, on démolit les remparts sauf en Avignon où ils ne gênent pas. 
L'industrie progresse et se concentre sous l'impulsion de la machine à vapeur, on produit toujours peaux, papiers, poteries, tuiles, la verrerie se modernise, le savon aussi. Les filatures de draps et de coton disparaissent mais la soie prend de l'ampleur, le charbon est partout exploité, une industrie métallurgique et mécanique voit le jour, ainsi que les huileries, raffineries de sucre, fabrique de pâtes, chimie pour la soude servant à fabriquer le savon. 
 
Les agronomes introduisent la charrue moderne et de nouvelles formes d'assolement qui font progresser les rendements mais les paysans préfèrent toujours la faucille à la faux et le fumier reste dans les rues. 
 
On commence à utiliser la vapeur pour remonter le fleuve.  
Ce sera la fin progressive des équipages. 
Les courtiers de fret font leur apparition 
Premier vapeur sur le Rhône (Le Pionnier) 
 
- 1840 et 1856 : inondations terribles qui incitent Napoléon III à lancer la chenalisation du Rhône 
 
- 1848 - 1850 : 
Le malaise social et les mauvaises récoltes de 1847, comme dans de nombreuses régions de France, vont entraîner que l'avènement de la république perçue comme une libération.  
Averti par le télégraphe, on devance les nouveaux envoyés du pouvoir et l'on prend d'assaut les mairies souvent haïes, on plante des arbres de la liberté, et les commissaires de la république sont bien accueillis.  
 
Les tracasseries du nouveau gouvernement envers les socialistes donnent lieu à des révoltes "rouges", peu violentes. 
Napoléon III passe en Provence et accorde certains privilèges aux villes afin de s'assurer de leur soutien. 
 
Le second empire est bénéfique à l'industrie.  
Le chemin de fer apparaît entre Avignon et Marseille, et est relié à Lyon et à Paris puis à Nice en 1864. Le train qui achemine le blé du nord entraîne un abandon progressif de la culture du blé au profit de la vigne et pour la première fois des fruits, légumes et fleurs. 
 
Bateaux à roues à aubes de 1000 à 2000 cv (vapeur) puis toueurs sur le Rhône, mais le transport fluvial diminue. 
Généralisation de la tôle d’acier rivetée 
 
Marseille promu grand port international passe en 20 ans de 195 000 à 312 000 habitants. 
 
Les citadins déracinés recherchent leurs traditions rurales,d'où la naissance du Félibrige en 1854. Ce mouvement entamé par Gustave Bénédit et Victor Gelu se poursuit avec des membres prestigieux comme Roumanille, Aubanel, Anselme Matthieu, Jean Brunet, Alphonse Tavan Paul Giéra et bien entendu Frédéric Mistral, qui assure la promotion de la langue provençale. 
 
- 1869 - 1870 
A l'annonce des premières défaites qui font perdre à la France l'Alsace et la Lorraine, les groupes socialistes constituent rapidement une ligue de défense nationale visant la décentralisation et l'indépendantisme régional. 
 
création du Bac à traille à Saint-Etienne des Sorts, qui sera en activité jusqu'en 1975 
 
- A partir de 1870 
L'essor de la puissance maritime anglaise, l'avènement de puissances industrielles nouvelles comme l'Allemagne et l'Italie et l'ouverture de routes à travers les Alpes entraîne une baisse du trafic dans la vallée du Rhône,  
comblée en partie par l'ouverture de la route de Suez et le développement des colonies africaines. 
 
Alphonse Daudat crée le personnage de Tartarin de Tarascon en 1872. 
 
- 1878 – 1883 :  
Enrochement du Rhône de Pont-St-Esprit à Avignon à partir de St-Etienne des Sorts 
 
- 1879 – 1913 :  
Mise au gabarit FREYCINET de 1519 km de voie d'eau au nord de Lyon, accroissant les échanges fluviaux 
 
La population à Marseille passe de 300 000 à 600 000, le trafic est important (premier port de France) 
 
Les mines de Gardanne se développent, ainsi que les tuileries et les briqueteries, les fours à chaux et les cimenteries, la chimie qui fabrique soude et souffre (engrais agricoles), la bauxite pour l'aluminium, les industries alimentaires (chocolat, biscuits, minoterie, semoulerie, sucrerie), la chapellerie (casques coloniaux), enfin une industrie mécanique pour les bateaux à vapeur et le matériel oléicole et vinicole.  
Cette industrie permet de conserver le transit commercial et fait de Marseille le grand magasin des colonies. 
 
Le Vaucluse poursuit son agriculture traditionnelle et maraîchère que le couloir du Rhône permet d'exporter. 
La forêt et les pâturages reprennent vigueur. 
 
Dernières remontes du Rhône par halage 
Début des coques soudées 
 
- 1897 : Poème du Rhône de Frédéric Mistral 
 
- XXe siècle 
De la dernière décennie du XIXe siècle à 1930, 9 remorqueurs 
utilisent la technique du touage pour tirer des trains de péniches de Pont-Saint-Esprit à Tain-Tournon qui marque sur ce tronçon du Rhône une dénivellation de 70 m. 
Ces " toueurs " se substituent aux chevaux pour haler les chalands à l’aide d’un câble long de 15 km qui s’enroule sur 
un gros treuil. Les toueurs se relaient donc tous les 15 m. 
Lorsque l’un arrive à son point d’ancrage, le train de péniches s’amarre au toueur suivant, le premier toueur faisant machine arrière avec le courant. 
 
Arts, littérature et culture très présents : Vincent Scotto, Jean Giono, Marcel Pagnol, Van Gogh, Cézanne, Pisasso, ... 
 
- 1900 à 1912 : 
Le réseau navigable français mesure 12778 km. 
Fin des sapines sur le Rhône 
 
- 1914  
La guerre ne se déroule pas en Provence. 
 
- A partir de 1920 : 
Stagnation des activités régionales.  
Dans le Vaucluse, la culture des primeurs est à son apogée, 
la mécanisation est forte et Avignon s'entoure d'industries. 
la Drôme tire profit de la révolution industrielle, mieux que l'Ardèche qui la laisse un peu passer malgré les usines et les manufactures du Teil ou de la Voulte. 
Cette époque sera également marquée par l'extension des activités maritimes et industrielles (premières raffineries de pétrole) autour de l'étang de Berre, ainsi que la création de l'aéroport de Marignane en 1923. 
 
8000 péniches de commerce circulent en France. 
 
- 1933  
Création en 1933 de la compagnie nationale du Rhône, dont les missions ont : production d’hydroélectricité, amélioration de la navigation, irrigation des terres agricoles. 
 
- 1935 à 1939 : 
Bourse d’affrètement pour les bateaux de commerce créée en 1936 (répartition et contrôle des prix). 
Apparition des moteurs gasoil, du diesel. Début des radars 
Apparition des avions bombardiers d'eau dans la lutte contre les incendies 
 
- 1939 à 1945 
Encore une fois la guerre "n'a pas lieu", la région n'est occupée qu'en 1942.  
Les deux premières années de la guerre voient arriver de nombreux réfugiés, les spécialisations industrielles et l'agriculture spécialisée de la région provoquent de fortes difficultés d'approvisionnement en denrées de base (pommes de terre, viande, produits laitiers).  
Le régime de Vichy tente sans succès de faire renaître les vieux conservatismes.  
Résistance régionale (maquis ruraux) forte.  
Début août un véritable front s'ouvre dans le Ventoux, facilitant le débarquement de Provence le 15 août 1944 sur le littoral varois. Battus puis harcelés par de multiples petits groupes de résistants, les Allemands ne peuvent empêcher l'avant-garde alliée d'atteindre le Rhône en une semaine. 
 
- De 1951 à 1986 
La CNR érige 17 barrages de la Savoie à Avignon alors que le Rhône, détourné de son lit, se transforme en un immense canal de béton. Seuls quelques tronçons du fleuve ancien, les Vieux Rhône, resteront en l’état, parallèles au nouveau canal. 
 
- Vers 1960 
Indépendance de l'Algérie : des centaines de milliers de "pieds noirs" arrivent, difficiles à intégrer compte tenu du marasme ambiant et de leur culture. Le canal de Suez subit des troubles fermant une nouvelle porte importante pour Marseille, l'essor de Paris entraîne les déplacements de nombreuses entreprises et sièges sociaux. Repli local. 
 
- 1972 
Création de la région Rhône-Alpes. 
 
- 1975 
Demande de liaison entre Saint-Etienne des Sorts, Codolet et Caderousse 
 
- 1979 
4300 péniches en France 
 
- Depuis 2000 
Le réseau navigable français est estimé à 7500Km, dont 6700 sont gérés par VNF (Voies Navigables de France). 
Le domaine public fluvial français représente 80 000 ha, avec 1782 écluses, 494 barrages, 65 barrages-réservoirs, 35 souterrains fluviaux, 74 ponts-canaux (source VNF). 
Le plan de déchirage européen a détruit 70 pour cent des péniches françaises. Il en reste 900 en activité et 1100 réhabilitées en bateaux-habitations (près de la moitié viennent de Belgique et des Pays-Bas). 
Il reste en France 2570 maisons éclusières dont 370 sont louées à des particuliers 
 
La CNR gère le Rhône et ses berges. 
Elle a réalisé une voie navigable moderne de 330 kms, avec des infrastructures pour la navigation à grand gabarit entre Lyon et la mer : 14 écluses de 190 m de long et 12 m de large. Elle a créé et équipé une trentaine de sites industrielset portuaires sur plus d’un millier d’ha. 
Redémarrage du transport fluvial rhodanien. 
De 1993 à 2003, le transport de conteneurs par voie d’eau est multiplié par 21, par 10 pour la voie ferrée et 4 pour la route. 
 
Dans la vallée rhodanienne, zone de production et de transit, riverains, élus et associations veulent aujourd'hui se réapproprier le fleuve. 
Développement du tourisme fluvial. 
 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 18.10.2006