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LE RHÔNE, vu par le fleuve et l'olivier  
 
 
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METIERS ANCIENS DU RHÔNE

Le Rhône a toujours connu de nombreuses activités et métiers : braconniers, gardiens de chèvres, tireurs de sable, propriétaires d'hostelleries ou d'auberges d'eau, mais aussi ... 
 
 
LES PECHEURS  
La pêche existe depuis que les berges du fleuve ont été occupées. 
Les pêcheurs aux engins utilisent vire-vire, nasses, filets dérivants (petit Rhône).  
La pêche professionnelle est riche de savoir-faire, (confection, pose des filets…) souvent transmis de génération en génération. 
 
 
LES PISCICULTEURS : 
Les jours maigres incluaient les 40 jours de carême, et jusqu’au XVe siècle les mercredis, les vendredis et les samedis du reste de l'année, ce qui était intéressant pour la vente des produits de la pêche. 
Dès le XIIIe siècle, des étangs furent aménagés pour l’élevage de la carpe. Des voituriers acheminaient vers Lyon les carpes vivantes jusqu’à des bateaux viviers qui les transportaient sur la Saône et le Rhône. 
 
LES AGRICULTEURS profitaient de l'eau du fleuve 
 
 
LES CONSTRUCTEURS DE BATEAUX se sont succédé le long du Rhône depuis l'antiquité. 
 
LES CORDIERS , TISSERANDS fournissaient le matériel nécessaire à la navigation 
 
LES AUBERGISTES hébergeaient les voyageurs 
 
LES PERCEPTEURS D'IMPÔT A LA CIRCULATION ont existé depuis la période romaine. 
 
 
LES NAUTES, sous l’Empire romain, étaient les membres de la corporation des mariniers qui avaient le monopole du transport fluvial, mais aussi les magistrats préposés à la navigation et au commerce. 
 
LES UTRICULAIRES naviguaient sur les zones de faible profondeur à l’aide de barques ou de radeaux. 
 
 
LES MARINIERS, successeurs des nautes, sont chargés de la conduite des chalands, coches d’eau et autres bateaux de transport de marchandises (aujourd'hui des automoteurs).  
 
Sur les barques, 
LES PROUIERS étaient postés à la proue 
LES NAUCHERS (ou nochers) désignaient plutöt les pilotes.  
 
LES PASSEURS pilotaient les bacs permettant de traverser le fleuve (voir la rubrique bac à traille) 
 
Les mariniers et les passeurs du Rhône se placent sous le patronage de Saint Nicolas, et parfois de Saint Roch. 
 
 
LES HALEURS : 
La voile était parfois utilisée en " decize ", (pour la descente du fleuve), mais pour la remonte, le halage fut longtemps le principal moyen de déplacement des bateaux hors périodes de crues. Les 'attelages se sont généralisés jusqu'au milieu du XIXe siècle (apparition des bateaux à vapeur). Les attelages pouvaient compter 30 chevaux, qui étaient étaient attelés à la " courbe ", pièce de bois à laquelle était attachée une longue corde qui les reliait au mât de halage du " foncet " ou " furetier " (sorte de barge avec cale). 
 
La remonte des marchandises était particulèrement difficile sur le Rhône. Il fallait au moins 8 à 10 chevaux souvent relayés pour haler un petit train de chalands mais parfois il fallait y ajouter jusqu'à quatre paires de bœufs, ce qui permettait à l’équipage de remonter le fleuve de Beaucaire à Lyon en 30 à 60 jours. Le plus bas prix payé aux "patrons" pour une moyenne de 35 jours était de 25 francs par tonne. 
 
A la fin du Second Empire, apparurent des bateaux à vapeur ("grappins " parce qu’ils s’accrochaient sur le fond). Les chalands descendaient la Saône et le Rhône jusqu’à Beaucaire avec, à bord, une écurie de 50 à 60 chevaux pour remonter le fleuve. 
 
 
LES FLOTTEURS DE BOIS, PORTEFAIX ET RADELIERS : 
Le flottage aurait été imaginé vers le XVe siècle. 
Coupé l'hiver par les bûcherons, le bois était empilé l'été et découpé en grosses bûches. Ces bûches étaient d'abord jetées à bois perdu dans les ruisseaux et poussés par des journaliers. Le tout était arrêté par des perches et des cordes mises en travers de la rivière, puis tiré à terre. 
Chaque marchand identifiant ses marques, le bois était mis en piles durant 2 ou 3 mois avant d’être assemblé en coupons. Les approcheurs formaient des trains constitués de 3 ou 4 branches de 18 coupons de 60 bûches de 4 m (soit 72 mètres de longueur et 100 stères de bois) unis au moyen de perches liées avec des "harts", ou "rouettes", les branches étant unies par des traverses. Le coupon de devant et celui du milieu étaient le plus souvent de bois blanc et il était ajouté à cet endroit une "nage" comme point d'appui pour percher. 
2 à 4 flotteurs conduisaient un train de 4 branches, soit 5 m de large, fournissant 25 cordes ou 50 voies de bois. Si le train se mettait de travers, ils le coupaient en deux avant qu'il ne se fracasse sur une pile de pont. 
 
LES RADELIERS formaient des radeaux sur les rivières pour descendre les troncs destinés à la marine jusqu’à Avignon et Beaucaire d’où, par les canaux, ils les acheminaient jusqu’à Sète. 
 
 
LES LAVANDIERES : 
Jusqu'au débur du XXe siècle, les femmes transportaient à l’aide de brouettes ou de corbeilles d’osier le linge qu'elles lavaient sur une planche en bois, agenouillées au bord du fleuve. Elles savonnaient le linge, le frappaient au battoir, le rinçaient, l'essoraient et l'étendaient sur les galets pour le sécher.  
 
Les bateaux-lavoirs, surtout entre 1840 et 1860, permettaient de s’adapter au niveau d’eau, les femmes nettoyant le linge à froid ou à l’aide de réchauds puis le faisant sécher dans la partie supérieure de l’embarcation. 
 
LES LAVEUSES étaient des professionnelles, qui travaillent pour les autres. 
 
 
LES MEUNIERS utilisaient dès 1245 les moulins flottants à roues à aubes, qui produisaient la farine à partir de la force hydraulique du Rhône. 
Il s'agisait souvent de bateaux en bois permettant de se déplacer sur le fleuve en fonction du niveau des eaux. 
Avec l’endiguement du fleuve, les meuneries mobiles ont été remplacées par des constructions fixes le long des digues, avant de disparaître avec l'installation de l'électricité. 
 
 
LES HYDRAULICIENS : 
Les frères de Montgolfier eurent l’idée, en 1796, de forcer une partie de l’eau d’une chute à remonter au-dessus du niveau de celle-ci. Benoît Fourneyron créa en 1827 la première turbine hydraulique, P.L. Fontaine la turbine axiale à réaction en 1840, et Dominique Girard la turbine à action dix ans plus tard. Le papetier Aristide Bergès transforma en 1869 l’énergie d’une chute d’eau des Alpes en énergie électrique pour faire tourner ses mahines. Il présenta sa réalisation à l’Exposition universelle de 1889, inventant l’expression " houille blanche " pour désigner cette énergie propre et renouvelable. 

 

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Modifié en dernier lieu le 18.10.2006